"L’envie de se frotter à ce qui se fait de mieux", les confessions de Matéo Gracieux, jeune ailier du RCT

Pour la première fois de sa jeune carrière, Matéo Gracieux, 20 ans, s’est présenté face à la presse après la défaite à Perpignan. Il venait d’effectuer son baptême du feu, sur 40 minutes, à Aimé-Giral. Aligné sur l’aile droite en seconde période, le natif de Tours mais ayant grandi à Rodez, en Aveyron, élément clé chez les Espoirs de Cédric Béal [où il a inscrit dix essais la saison dernière], a accepté de se confier pour Var-matin. S’il n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent à Aimé-Giral, il a tout de même envoyé quelques signaux positifs. Notamment à la réception d’une chandelle offensive (53e), où il a pu breaker et faire jouer Tuicuvu, ou encore sur un beau repli défensif sous pression (66e).
Le score est lourd (50-19), même si c’est la première sortie de la saison, avec un groupe très jeune. À chaud, quel sentiment prédomine?
C’est un peu mitigé. C’était un match de reprise pour tout le groupe. Il fallait rapidement se remettre dans le rythme. En ce qui nous concerne en seconde période [comprendre le deuxième XV, Ndlr], je pense qu’on les a un peu trop regardés d’entrée et ça nous a compliqué la tâche. On a très vite pris deux essais et, derrière, ça devient difficile. On savait que ça allait être dur, qu’on avait un groupe un peu plus jeune, mais c’est aussi à nous de réussir à nous élever au niveau du Top 14. Il va falloir qu’on travaille encore plus dur, nous les jeunes, pour répondre présent quand on nous en donne l’opportunité.
Justement, vous étiez toute une bande de potes à être lancée face à Perpignan. Comment avez-vous préparé cet amical, forcément particulier?
(Il sourit) C’est vrai qu’on était pas mal à monter des Espoirs. On avait tous pour objectif de se donner à fond. On savait qu’on allait être pas mal de copains à entrer en même temps. Il fallait qu’on s’envoie comme des chiens et qu’on donne tout sur le terrain.
Avez-vous ressenti de l’appréhension, du stress?
Pas d’appréhension, non. Plutôt de l’envie de se frotter à ce qui se fait de mieux en France, c’est-à-dire le Top 14. On voulait vraiment tous se mesurer. J’ai senti qu’on était plutôt excité. Je suis content d’avoir pu participer et d’avoir eu ma chance sur ce match de préparation même si, forcément, le score fait un peu tache. On avait envie d’essayer de prouver, de garder le score le plus serré le plus longtemps possible. Cela n’a pas été le cas mais je pense qu’on est quand même tous plutôt heureux d’avoir déjà pu goûter à ça. A nous d’y revenir, maintenant.
Var-Matin